«Je suis semblable à celui qui portait sa brique pour montrer au monde comment était sa maison.»
Bertolt Brecht
On m’a souvent posé cette question : comment je me considère en tant qu’artiste ? Ma réponse a toujours été la même : Je me considère comme un travailleur immigré. Mon travail consiste à examiner ce que c'est d'être un artiste, lorsqu'il se sent étranger à son propre contexte culturel, voire à son propre rôle.
De cette nécessité, de cette urgence permanente de penser l’exil, est né le projet du Pavillon de l’Exil, comme un projet itinérant, proposant une cartographie parallèle, une géographie libre d’expositions temporaires, sous la forme d’escales dans différents pays. Le projet pose la question de l’exil comme un nouvel espace à réinventer, à repenser et finalement à investir. Il veut interroger de manière à la fois globale et spécifique les liens entre les différentes formes de déplacements, qu’il s’agisse de la situation du migrant travailleur, de l’expatrié, du refugié ou encore de l’exilé de guerre, de catastrophes naturelles, de problèmes économiques, de persécutions politiques ou raciales.
Le Pavillon de l’Exil veut investir et franchir toutes les frontières, revisiter les expériences de l’exil et en réactiver les traces dans l’Histoire. Où commence l’exil et où se finit-il ? Sommes-nous tous égaux face au déplacement et à l’exil ? De qui sommes-nous les exilés ?
Le Pavillon de l’Exil n’existe pas en tant qu’architecture même si proposition est faite aux architectes de l’imaginer. Mais ce sont bien les œuvres des artistes, plasticiens, musiciens, écrivains poètes, performeurs qu’ils soient exilés ou que leur œuvre traite du déplacement qui construisent ensemble ce pavillon protéiforme et nomade. Son voyage est composé d’escales dans des structures artistiques, des institutions, des lieux éphémères, sous forme d’expositions, de publications ou de rencontres. À chaque escale, les œuvres et les documents d’archives sont repensés en fonction du lieu et de son histoire.
mounir fatmi,
Juin 30, 2016
Aujourd'hui ou n'importe quel jour, ce téléphone peut sonner et apporter de bonnes nouvelles.
Ethel Waters
Encore 7 jours pour découvrir le Pavillon de l'Exil Mounir Fatmi à Tanger, Expérience Tanger, 8 août 2017.
Stella, Berger, "De l’exil j’ai fabriqué des lunettes pour voir" Dyptik, n°35, Oct-Nov 2016, pp. 36-38.
Studio Fatmi Paris
Phone and Fax: +33 (0)9 52 78 14 92
mounir fatmi
fatmi.mounir@studiofatmi.com
Assistante de projet
Laura Pandolfo laura@studiofatmi.com
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